Raid de l’Arche : compte rendu par Manu et Benoit

C’est toujours un plaisir de savoir que l’on part courir, avec les copains. On va discuter sur le trajet, beaucoup, on va s’amuser sur le parcours, un peu, et se faire du mal, un peu aussi. Est-ce à ce stade que l’on doit consulter ?

C’est samedi et à mesure que nous nous rapprochons de la ligne de départ la température baisse, frôlant les 2°C. Sur le parking, Seb et Fred arrivent le frein à main du WV serré et les Vélos Giant en bandoulière. On ne peut pas leur reprocher de se faire remarquer… ils fréquentent assidûment les podiums, et ils parlent admirablement bien dans le micro. « Quel bel esprit sportif » soulignera le speaker, à la fin du raid. Un peu plus tard Ludo et Julien arrivent dans un style plus soft.

On est super content de se voir. Seule l’équipe de Tours nous fait de l’ombre avec des doudounes Oranges vives brodées. Ça en jette ! On s’équipe, Benoit me prête une boussole, j’ai oublié la mienne en préparant le sac la veille. Un petit café, les formalités habituelles et c’est parti. On commence par un convoi VTT qui nous amène dans une prairie à l’orée d’une forêt.

CO relais fifi, qui démare par un trail balisé jusqu’à la prise de carte, Ben part le premier tout comme Fred, ils reviennent en pole position, je prends la seconde carte et je croise deux biches dans le trail. « Vous faites le raid ? » même pas calculé les bourriques ! Ça me met du baume au cœur et je ne rentre pas trop mécontent d’avoir pris tous les postes avec une assez bonne vitesse.

Prise de carte VTT O Arche Guelor, on enfourche les vélos. On attaque la carte par le nord direction  CO Papéa, on cherche la 13, qui n’a pas de boitier, ni de toile c’est juste le départ ! On accède à la CO Papéa (une CO dans un parc d’attraction), première épreuve et pas des moindre, il faut traverser un cours d’eau avec un niveau qui se situe à la ceinture pour les plus petits. La Température est fraiche, il n’est pas encore 10h qu’on profite déjà de la piscine … ce luxe ! Pour cette CO il s’agit de précision, avec deux toiles par poste : il faut prendre la bonne. Ben maitrise le sujet. Et sur le poste 1, un azimut distance sur un A4 que nous ne verrons pas, on l’apprendra à la fin du raid…  Sortie du parc, par le pédiluve XXL, on apprécie…

Ça repart sur la carte VTT O Arche Guelor, 9 8 11 7 ; Tout roule. Départ Run and Bike et je me dis que je vais faire beaucoup de vélo, car Ben court aussi vite que je pédale. La carte est propre et bien lisible on ne fait pas d’erreurs, on alterne gentiment. « C’est quoi ce r’n bike on a à peine couru » remarque Benoit ; « j’adore ça le r’n bike », on aurait pu dire un enfant devant une vitrine de pâtisseries.

Un peu de vélo. 10 6 14 On se retrouve dans une autre boucle dans laquelle l’organisation nous propose une CO et une VTT’O. On commencera par la CO urbaine, Benoit reprend les commandes et c’est très bien, je peux ranger la boussole, penser en combien peut se plier une carte de CO et me concentrer sur la course, |[{\^@#]@^\|[{#  de course à pieds, où je demande à Benoit de ne pas aller trop vite au risque de me perdre. Et la 9 est sur une buse qui traverse la route, on s’obstine à regarder  du mauvais côté, on tourne, on vire et les tontons flingueurs  viennent à la rescousse «  de l’autre côté les gars ».  On s’en veut un peu, 4/5 minutes de solitude, mais à notre décharge ni Ben ni moi ne travaillons dans les TP !

Retour au départ et hop on se déshabille, une couche en moins, il fait beau et chaud (contrepèterie belge), Ben me tend la carte et me dis « Tu vas aimer ».  Claudia Cardinale en petite tenue ? Non, les 30 km annoncé de VTT’O. Rien de bien spectaculaire, je passe devant histoire de dire que je fais un peu le boulot, Ben très lucide m’indique un passage au travers du lotissement, il y a de la route et du vent, on ne lâche pas l’affaire, parfois c’est du sable, alors c’est plus tirant, Ben prend des relais, on revient au point de départ. En fait ces cartes où il y a des postes partout, à moins de faire du n’importe quoi, produit un effet focus autour de la distance. Et je suis convaincu que tout le monde aura au compteur les 30 km annoncés. La grosse différence c’est le physique de rouleur, à ce niveau on semble être dans le coup.

Retour sur le Guelor 5 4 3 2 1 12 CO château. Tout va bien et c’est comme d’habitude, Ben prend les choses en mains, on traverse un champ, et je sens une attaque féroce derrière la cuisse. Bon an, mal an, entre les bains de boue et les orties ça passe et on rentre impeccable. Il y a un truc vraiment appréciable quand on fait équipe avec Ben, c’est qu’on peut ranger la bèche et les bottes en caoutchouc, parce qu’on n’est ni là pour acheter du terrain ni pour jardiner… ça file !

Le 2/3 de la course est derrière nous, on revient au point de départ du raid pour entamer la dernière boucle. L’organisation pointe les passages, nous sommes actuellement 6ème. Dans la minute qui suit, les 7 et 8ème arrivent. Ben regarde le classement provisoire, Fred et Seb 2ème, les 3, 4 et 5ème places semblent inaccessibles, on sera donc dans la bataille avec les deux équipes à nos trousses ! Elles ne tardent pas à repartir, de notre côté c’est ravito.

Et là c’est un suivi d’itinéraire en vélo, qui nous amène dans une base de plein air. Il y du monde sur la route, on commence à croiser des coureurs du raid découverte qui roulent à contresens ; à moins que ce soit nous ? On dépose les vélos, il y des cordes tendues au-dessus du cours d’eau ; ça vous rappelle quelque chose… Je vous garantis que je sors avec le col roulé et les raisins de Corinthe et même Claudia Cardinale ne pourrait rien y faire. Une petite CO, c’est pour …

… Ben qui regarde et dit (je le jure) «  c’est génial, je maitrise, je fais ça avec Eric tout le temps aux entrainements ! ». Certains cercles de balise sont disproportionnés, et il faut uniquement se fier aux defs. On croise les copains Vikaz, on s’encourage en gardant un œil sur les équipes qui nous précèdent, on a une grosse minute de retard, qui sera vite comblée. Ben est impérial, on joue au lapin terrier, un jeu qui consiste à se faufiler dans les trous de haies. Une équipe couleur grise est rouge est heureuse de nous avoir pour lièvre. Mais comme dans la fable, le lièvre bouffe la tortue, nique le loup, et se marie avec la cigogne. Un truc du genre. Et on lâche, les frelons asiatiques. On reprend un bain, ben crampe en descendant dans le filet, et puis l’eau froide et tout revient dans l’ordre, il sort le premier sur la berge, me tend la main. Ben est extrêmement serviable ! Une petite mémo VTT à peine drôle puisqu’on a la carte qui nous dit comment rentrer.

C’est presque fini, dernière VTT O plaine et surprise ! au poste 14 une dernière CO relais, sur les cartes CO Finale. Ben part le premier, il fait vite, je discute un peu, Fred partage son sandwich, je prends le relai. Je ne suis jamais très rassuré, je fais attention,  je commence par la 7, le chemin, talus, veget, sanglier, et puis je reconnais l’endroit c’est comme sur la carte, il y a tout comme il faut mais pas le poste. Je vais vérifier dans le trou, elle est bien là, enterrée. Je suis surmotivé. 9 impec, mais 10 il faut vraiment que je demande à la FICO de changer les codes couleurs, mettre du blanc quand c’est totalement dégagé, virer le orange (mais oui tu sais, c’est le soleil…), et puis du rose quand on peut courir en forêt, sans se piquer les gambettes… Bref heureusement qu’il y avait un jeune enfant sinon j’y serai encore. La 8 impec, je rentre. Ben me tend mon sac et m’aide à l’enfiler, je prends mon vélo.

Ben équipier modelissime. Il a compté les équipes, on est repassé 6ème, finalement pas si loin des autres Vikaz qui feront 2. On rêve ou quoi ? Ben prend la direction des opérations, ça se fera à bloc pour le retour, la meute et à nos pieds et j’en profite pour l’encourager. « A fond Ben ! ». On arrive, superbe course, on se congratule. Rien à se reprocher. Mais comme ce n’est jamais parfait … PM, à Papéa, ça se transforme vite en MS. (mauvais souvenir). Le verdict tombe, on passe de la 5ème à la 9ème place, dommage.

On croise les Vincent qui étaient sur le découverte, ils feront second (bravo les gars !), avec le même PM que nous (double bravo), décidément c’est de famille ! Et pendant qu’on mange passe la dernière équipe Vikaz, il leur reste une grosse heure de course. Désolé on ne vous a pas attendu pour renter à la maison.

Les podiums, les photos, les bisous.

Merci aux organisateurs, l’endroit est super chouette, et la course ultradynamique.

Merci Ben, merci les VIKAZ.

Et la trace de Ben, manque juste la dernière section VTT.

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